Un phénomène alarmant, un sursaut régional
La désertification médicale, c’est-à-dire la raréfaction de l’offre de soins dans certaines zones géographiques, n’est plus un simple enjeu théorique, mais une épreuve du quotidien pour de nombreux habitants de Haute-Normandie. Entre le départ à la retraite massif des médecins généralistes et la faible installation des jeunes praticiens, en 2022 près de 18% de la population de Seine-Maritime et de l’Eure se retrouve sous-dotée en médecins généralistes, selon les chiffres de l’ARS Normandie. Certaines communes, comme Yvetot ou Brionne, enregistrent un médecin pour près de 2 500 habitants, bien loin des recommandations de santé publique (ARS Normandie). Face à ces tensions qui pèsent sur la santé locale, une palette d’actions concrètes a été déployée. Plutôt que d’accepter la fatalité, la Haute-Normandie s’organise, fédère et innove pour maintenir un accès aux soins digne et moderne.